Après le triage, vient l'étape d'entreposage.
En
l'état, le Puerh est appelé Mao Cha et peut être consommé : c'est
d'ailleurs sous cette forme non compressé qu'il est bu par les
producteurs dans les campagnes. C'est aussi ainsi qu'il est vendu au
kilo pour pressé par d'autres. Il s'écoule un certain temps avant qu'il
ne soit pressé et l'humidité ambiante commence à le faire évoluer.
Mélange
Étape
importante, pouvant faire penser à l'approche française des vins
rouges, le mélange concerne des feuilles de différents grades et
saisons, voire des années et des types d'arbres. Le but est d'équilibrer
les défauts et points forts de chacune des feuilles de thé, pour garder le
même caractère gustatif ainsi que son évolution au fil des années à
venir, car ces thés se bonifient en vieillissant. C'est donc l'affaire
d'un tea-testeur, selon des recettes non figées mais évolutives en
fonction des aléas climatiques.
Pressage
Le thé est alors pressé sous diverses formes: Jin Cha ( galette), Zhang Che(brique) ou Duo (nid).
Pour
ce faire on soumet les feuilles à un courant de vapeur d'eau pour les
assouplir. Ensuite, elles sont versées dans un tissu de coton et une
coupelle placée en leur centre. Le sac est alors placé sous un pierre
d'une dizaine de kilos une vingtaine de minutes. La forme obtenue est
laissé à l'air sur des claies.
Emballage
Les galettes
ainsi obtenues sont emballées à la main, à l'aide d'une feuille de
papier fin, estampillée du nom du producteur, de la date de fabrication.
Le "Tong" est un emballage particulier: les galettes sont empilées par 7 dans une feuille de bambou.
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