Les anglais ont fait du thé un véritable art de vivre.
Des le 17ème siècle et le 18ème siècle le thé est une révolution.
L'essor de la consommation est considérable: on boit 15 fois plus de thé en 1800 qu'en 1700. Le rituel, déjà adopté dans les familles
aristocratiques se répand dans les classes moyennes et les milieux
populaires.
La vogue du thé entraîne la création des "tea
gardens": les anglais renouvellent l'art des jardins pour célébrer la
nature et les citadins, toutes classes confondues, s'y promènent et
dégustent du thé dans les "mugs", avec du pain ou cakes.
Paradoxalement
les "coffee houses" contribuent à la diffusion du thé. On pouvait y
boire du café, de l'eau de vie mais aussi du thé. Mais les dames n'y
étaient pas admises. Un jeune commis, Thomas Twining, créé en 1717 une
boutique de thé où les dames peuvent acheter ou boire du thé.
Mais
c'est dans les maisons qu'il devient une institution, avec le thé du
réveil, puis le breakfast tea accompagné de porridge, d’œufs brouillés
et de bacon. Enfin "l'afternoon tea" rassemble tous les membres de la
famille autour de ce qui devient un véritable repas qui rassasié après
une longue journée de travail.
Pendant la deuxième guerre mondiale,
Churchill déclarait que "pour les soldats, le thé est plus important que
les munitions" et tous les anglais s'accordent à dire qu'ils n'auraient
pas résisté aux bombardements s'ils avaient du se priver de leur
boisson favorite.
Quels thés boit-on? Des "blends", on mélange de thés noirs en feuille brisées de Ceylan, les thés d'Assam, de Sumatra ou de
Java. On l’additionne de lait et de sucre. Cette pratique est tellement
ancrée que les "tea testeurs" goûtent les échantillons en les infusant
dans du lait, arrivant ainsi à deviner quel sera le goût final de leur
association d'origine diverses.
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